Une synergie thoramienne

« Le tout est plus que la somme de ses parties ».

Cet enseignement hérité de la philosophie grecque antique a été, après maturation, le fil conducteur d’une collaboration entre la municipalité de Thorame-Basse, l’association Culture et Patrimoine, La CCAPV, l’ONF et les divers organismes qui ont accompagné le lourd dossier de la restauration de la tour.

Cette dynamique partenariale a été concluante.

Aujourd’hui, toutes les subventions demandées sont attribuées.

Le projet de consolidation et de restauration de la tour de Piégut peut commencer.


Ses objectifs :

– Consolider la tour dans son état actuel, sans démolition ni reconstruction et garder en témoignage les cicatrices du temps.

– Créer un belvédère, avec escalier métallique, pour faire dialoguer la fonction de défense de la tour de guet du XIVe siècle avec le plaisir de contempler la vallée grâce à la tour belvédère du XXIe siècle.

– Donner accès à la salle basse pour en admirer la voûte d’ogive.

– Aménager en toute sécurité le sentier et le pourtour de la tour.

– Revitaliser le sentier botanique pour découvrir à nouveau la richesse et la diversité de notre environnement.

Dans la charte du Feder, des conditions strictes de respect de l’environnement sont édictées aux entreprises au cours du déroulement des travaux.

Auparavant, un chantier de fouille sera conduit sous la responsabilité scientifique d’archéologues pour établir un diagnostic. Nous aurons alors certainement une connaissance plus précise sur la construction de la tour  et son utilisation.


Son financement :

– Coût total des travaux : 292 205 €

– Subventions : Union Européenne : 175 323 €.
– Région : 58 441 €.
– Auto financement (mairie souscription) : 58 441 €.


Les administrateurs de Culture & Patrimoine remercient :

Monsieur le Maire et les Conseillères et Conseillers municipaux qui ont voté à l’unanimité l’ensemble des décisions nécessaires au montage des divers dossiers, sans lesquelles le projet ne pouvait se réaliser.

Tous les professionnels, du département, de la DRAC, de la CCAPV, l’ONF, les secrétaires de mairie, sans oublier les archéologues de Camille Jullian, qui ont accompagné et soutenu, ce projet de restauration.

L’engagement indéfectible des Thoramiens, des habitants de la vallée, des adhérents de l’association et des amoureux du patrimoine, a été la pierre d’angle sur laquelle repose cette restauration. Il atteste de leur volonté commune de sauver cet emblème patrimonial au-delà des clivages ou des diversités politiques, sociales, légitimes dans toute société démocratique.

Cette restauration de la tour, est bien une œuvre commune, dont le but est de mettre en lumière sa valeur architecturale, son passé historique, son environnement paysager ainsi que son poids sentimental.

10 octobre 2023

Analyses consécutives aux chantiers de fouilles du Moustier 2023

Le site du Moustier contribuent à l’acquisition, pour la première fois, de données concernant les pratiques funéraires des populations de l’Antiquité tardive dans un espace de montagne.
Vous trouverez en cliquant sur le lien ci-dessous un article écrit en collaboration avec Alexia et Florence (responsables de nos chantiers de fouilles et de prospection, paru dans “Les presses universitaires de Provence” : “Les sociétés alpines de l’Antiquité tardive face à la mort en montagne : au cœur de la civitas d’Eturamina, le site de Saint-Pierre 2 à Thorame-Basse (Alpes-de-Haute-Provence, 04)”

books.openedition.org/pup/69210

Film : Les Traverses

UN FILM DE FELIX BESSON

Du rêve d’un ingénieur de relier Nice à Grenoble par le train en 1860, demeure une ligne entre Nice et Digne. Une poignée d’Hommes la préserve, héritiers d’une utopie,  d’un mythe, celui de percer les Alpes. 

« Olivier, un habitant des Alpes du Sud, tente de retrouver la trace des centaines d’ouvriers qui ont construit le chemin de fer de Nice à Digne-les-Bains.

Sa quête rencontre le combat quotidien des cheminots et des usagers contre l’abandon de cette ligne de montagne, vouée à disparaître.« 

Felix Besson est lauréat pour ce film de la bourse d’écriture « Brouillon d’un rêve », ainsi que de l’aide au développement de la région Pays de la Loire.

PROJECTION DÉBAT EN PLEIN AIR – 17 juin 2023 – 21h

MAILLES – salle de la mairie – maire@meailles. fr – 06 30 51 16 09

Chantier de prospection octobre – novembre 2022 sur les 2 Thorame

Prospection-inventaire archéologique pédestre Thorame-Basse et Thorame-Haute (04)

(Extrait de F. Mocci, D. Isoardi, Bilan Scientifique Régional 2022, Ministère de la Culture)

La campagne de prospection-inventaire 2022 sur les territoires de Thorame-Basse et de Thorame-Haute avait pour objectif l’investigation des massifs et des alpages d’altitude (Mocci et Isoardi, 2018, 2019 et 2020). L’équipe était constituée d’archéologues du Centre Camille Jullian, d’étudiants d’Aix Marseille-Université, de Paris, de Strasbourg , et des membres des deux associations culturelles, Culture et Patrimoine (Thorame-Basse) et Patrimoine Culturel (Thorame-Haute) : CCJ /CNRS : Florence Mocci et Delphine Isoardi (responsables de l’opération), Lionel Roux et Loïc Damelet (photographes). SDA 04 : Thomas Castin. Etudiants en Licence et Master : Léon Bardavit, Marie-Claire Brelle, Clémence Koch, Perrine Nabet et Robin Veyron. Bénévoles : Petronille Boisson, André Bresson, Caroline Chaillan, Jean-Louis Clément, Paul Giraud, Grégoire Miguel, Gérard Milliat, Jeanne Suquet.

Cette opération a bénéficié du financement du SRA PACA, de l’Institut Arkaïa, du CCJ et d’associations de la commune de Thorame Haute (Les Amis de la Colle et Patrimoine Culturel) Les analyses de mobilier ont été effectuées par Stéphane Renault (LAMPEA) pour le lithique, et G. Guionova (LA3M) pour la céramique. Une étudiante en Master 1 à AMU, Perrine Nabet, travaille actuellement sur la provenance des matières premières lithiques du territoire de ces deux communes (dir. P. Magniez et F. Mocci).

Cette campagne s’est déroulée à l’automne, période à laquelle les troupeaux ne sont plus dans les alpages : la première, du 16 au 22 octobre, sur les hauts massifs de la Colle Saint Michel et de Peyresq (Thorame-Haute, 1600-2100 m) ; la seconde à la mi-novembre, sur les versants orientaux de la montagne de Cheval Blanc, a été écourtée au 3e jour en raison des cas de COVID dans l’équipe. 33 sites et indices de sites ont été inventoriés dont 29 se rattachent à la Préhistoire.

Fig. 1 Prospection sur la Montagne de la Charmette avec, en arrière-plan, les massifs prospectés au nord de la Colle Saint Michel, Thorame-Haute (L. Roux CCJ-CNRS, octobre 2022)

Sur la commune de Thorame-Haute

Sur les hauts massifs de la Colle Saint Michel, nous avons poursuivi l‘investigation de la Montagne de Champlatte sur lequel des gisements néolithiques et préhistoriques avaient déjà été identifiés lors des campagnes précédentes (alt. 1700-1850 m). À l’extrémité méridionale de ce massif (1680-1700 m), la découverte de nouveaux sites révèle, entres autres, une occupation au cours du Mésolithique (fragment d’armature) et du Néolithique moyen (fragment mésial de petite lame). Des indices de fréquentation au cours du Mésolithique avaient déjà été identifiées à plus de 2200 m d’altitude (Pisse en l’Air et Cheval Blanc).

À proximité du village de Peyresq et sur des plateaux de la Grau, l’occupation humaine au cours du Néolithique, de l’âge du Fer, de l’Antiquité et du Moyen-Âge central est attestée par du mobilier lithique et céramique (alt. 1600-1650 m). Un site se distingue tout particulièrement sur le versant d’un éperon, entaillé par la route actuelle, avec la présence, au sein d’une quinzaine de pièces lithiques, d’une flèche trapézoïdale du Néolithique ancien et d’un grattoir.

Autour du hameau de la Colle, une petite lame à crête avec retouches distales a été recueillie au sommet de Montruvel (1537 m). Quant à la montagne de la Charmette (alt. 1650-2000 m), en dehors des vestiges d’une cabane de pierres arasée, aucun mobilier a été découvert.

Ainsi, une occupation préhistorique d’altitude à l’extrémité orientale de la commune de Thorame-Haute Champlatte apparait réellement importante, longue dans la durée également, à l’image des massifs du Layon/ Petit Cordeil du côté de Thorame Basse (voir Mocci, Isoardi 2018, 2019, 2020).

Fig. 2 Prospection sur le site de Paluel 3, Thorame-Basse (prise de vue drone, L. Damelet, CCJ-CNRS, novembre 2022)

Sur la commune de Thorame-Basse[Fig. 2].

À l’extrémité occidentale de la commune, sur les contreforts est de la Montagne de Cheval Blanc, les plateaux de Champ Gras ont livré des vestiges relevant de la fin de l’âge du Fer à l’Antiquité dont une belle table de mouture complète en grès du type à va et vient (d’autres fragments épars de grès sont disséminés sur ce versant) et une fibule de la fin de l’âge du Fer. L’existence d’un site ne fait pas de doute. Divers vestiges de structures en pierres, arasées, complètent l’inventaire, mais sont sans doute en lien avec la céramique vernissé moderne (on notera que cette zone, prospectée en 2018, n’avait alors strictement rien livré). En amont, la prospection difficile (neige, pluie, brouillard) sur la zone des Prés et de la Cabane de Paluet, vaste zone de pâture prometteuse (alt. 1870-2100 m), s’est révélée négative. Enfin, plus en amont, en allant vers le col du Talon, le site de Clauvas, découvert en 2018, a livré un complément d’objets lithiques.

Près de la cabane de Paluel,  en face de Coste Longe

festival asse arcadie

L’équipe du patrimoine de Clumanc vous invite à venir nombreux au concert de pianoforte à quatre mains.

Au programme, les sonates de W.A. MOZART, J. HAYDN et Joh. Chr. Fr. BACH, jouées par Costantino MASTROPRIMIANO et Jean-Paul SERRA.

Pour la petite histoire…

Le piano à quatre mains s’est développé en même temps que l’instrument s’est installé petit à petit dans les familles d’Europe.

De types suites, sonates ou variations, elles sont composées de mouvements brefs aux ambiances différentes. Très amusantes à jouer, elles ravissent en général les auditeurs.

Les sonates de Johan Christian Friedrich Bach (5ème fils de J.S. Bach) de W.A. Mozart et de J. Haydn sont les premières du genre.